QUESTIONS-RÉPONSES

 

C'est ici que vous pouvez poser vos questions concernant la culture de la violette africaine. Vous pourrez également y partager vos trucs et conseils sur la manière dont vous procédez pour cultiver cette petite plante aux mille facettes.

 

Veuillez utiliser le formulaire ci-joint pour m'envoyer vos questions. N'oubliez pas d'indiquer votre adresse courriel pour une réponse personnalisée et assurez-vous qu'elle soit correctement inscrite. Sans cette information, il me sera impossible de vous répondre directement, mais vous pourrez toujours consulter la réponse à votre question ici même.

 

 

ARCHIVES

 Le 12-08-15 à 11:49, Sébastien a écrit :

SUJET - Croissance

Question : 

J'aurais souhaiter savoir si le Saint Paulia avait une croissance rapide ou plutôt lente? 2 ou 4 feuilles par an ou plus? Car je trouve que les miennes poussent plutôt lentement.

Réponse :

Il n'existe pas de données sur ce point précis concernant le Saintpaulia tout simplement parce que cela dépend beaucoup de la variété. Certaines sont effectivement plus lentes et d'autres ont une croissance plus rapide. Peut-être que certains amateurs dans les clubs ont eu l'idée d'amasser ce genre de statistiques, mais je n'en connais aucun, du moins qui a partagé ses trouvailles.

 

La croissance est aussi affectée par plusieurs éléments dont : la température du milieu de culture, le taux d'humidité, le temps et le type d'éclairage. Les arrosages et le type de terreau peuvent aussi influencer les réactions de vos plantes. L'arrosage est le problème majeur chez les amateurs de cette plante. Ils ont tendance à beaucoup trop arroser. N'oubliez pas que le système radiculaire de la violette africaine est très fin et délicat. Il pourrira rapidement si vous lui donner trop souvent un excès d'eau.

 

Tout comme la fréquence des rempotages peut aussi ralentir la croissance s'il n'est pas effectué régulièrement (standard - aux 6 mois / mini et semi-mini - aux 3 mois). Si vous ne rempotez pas vos plantes régulièrement, le vieux terreau n'offre plus les éléments nutritifs nécessaires pour la croissance de la plante.

 

Sébastien a répondu :

Bonjour madame Pilon,

Je tiens vraiment à vous remercier car vos conseils me sont précieux venant de quelqu'un comme vous, mais j'ai encore un souci mes plantes qui sont au nombre de 30 ont tout ce qu'ils leur faut et malgré cela je n'arrive pas à les faire fleurir.

 

type de plante : standard

type de sol : 1/3 terreau universel pour plantes fleuri et 2/3 de terre de bruyère

fréquence d'arrosage 1 fois tout les 15 jours

fréquence de rempotage je change le terreau tout les 6 mois

fréquence engrais une fois par mois 15 ml pour un litre et demi d'eau

éclairage naturel orientation sud ouest environ 10h de lumière par jour.

 

Cordialement.

 

Réponse :

Bonjour Sébastien,

Je me suis rendu compte que je n'ai pas parlé de la grosseur des contenants dans mon premier message. Pour une plante standard, d'après ce que je peux voir sur vos photos, vos plantes devraient en principe se retrouver dans un pot de 4" AZ, mais j'ignore si vous pouvez trouver ce genre de pot dans votre région. Les contenants de type AZ (azalé) sont moins profond que les STD et conviennent mieux à la violette africaine qui aime garder son système radiculaire en surface. Donc s'il est possible d'en trouver, ça serait l'idéal. Voilà pour les contenants.

 

Pour le terreau, il y a déjà un problème à ce niveau. La terre de bruyère est une terre sableuse et donc perméable et surtout acide (pH de 4 à 5). Or, la violette a besoin d'un terreau légèrement moins acide qui varie entre 6.5 et 6.8. Il est important de respecter ce taux de pH à cause de l'absorption des différents éléments nutritifs qui seront plus ou moins bloqués si le pH est trop bas ou trop haut. Et dans ce cas de figure, la plante manquera forcément de quelque chose. Il faut vous trouver un terreau préparé exprès pour les violettes africaines. S'il est difficile d'en trouver dans votre région, voici une recette avec un pH équilibré. En espérant que vous pourrez aussi trouver ces différents composants.

 

Recette de terreau régulier pour violettes africaines.

9 lt de Pro-Mix BX (pas le régulier, mais bien le BX)

6 lt de petite vermiculite

3 lt de perlite

10 ml ou 2 c. à café de chaud horticole

Bien mélanger et humecter une heure avant d'utiliser la quantité requise.

 

Nous recommandons aussi de pasteuriser le terreau avant usage (180°F - 82°C) 30 minutes.

Humidifier le sol avant de le mettre au four.

 

Fréquence d'arrosage

1 fois tous les 15 jours. Je ne connais pas non plus la température de votre région, mais s'il fait sec et chaud, ça ne doit pas en principe être suffisant. Si c'est humide, cela devrait suffire, mais je trouve ça long 15 jours.

 

Rempotage

Si vous faites le rempotage tous les 6 mois, c'est bien, mais comme mentionné plus haut, il y a déjà un problème au niveau du choix du sol.

 

Engrais

Là aussi il y a un problème. Beaucoup trop d'un coup. Les racines doivent être choquées avec cette quantité astronomique! Je comprends que cela doit être la quantité recommandée par le fabricant. Mais ces compagnies ne tiennent pas toujours compte des différentes caractéristiques de toutes les plantes.

 

On suggère d'utiliser 1/8 à 1/4 de c. à café (5ml = 1 c. à café) par gallon d'eau à tous les arrosages en alternant avec différents engrais. Cette faible concentration nous permet justement d'en donner à chaque arrosage et d'éviter ainsi les brûlures aux racines et les taches sur les feuilles.

 

Voici un exemple de cédule comprenant différents engrais que l'on peut utiliser

 

20-20-20

émulsion de poisson * (pas plus de 2 ou 3 gouttes par gallon d'eau)

eau

12-36-14

9-45-15 (aide à conserver la panachure chez les violettes possédant ce type de feuillage)

eau

10-52-10*

eau

 

* ATTENTION - ces engrais sont très concentrés et ne doivent pas être utilisés plus d'une fois ou deux de suite.

 

Premier chiffre - nitrogène (vert du feuillage

Deuxième chiffre - phosphore (stimule l'énergie et la floraison)

Troisième chiffre - potassium (système 'immunitaire' si je peux m'exprimer ainsi, rend la plante plus vigoureuse et résistante aux maladies)

 

Aussi il est important d'inclure dans sa liste d'engrais un arrosage avec de l'eau seulement et par le dessus pour faire redescendre les sels minéraux.

 

Éclairage

Sud-ouest semble très bon, mais éclairage naturel, voulez-vous dire que c'est le soleil direct? Si oui, la violette tolère assez mal les rayons du soleil direct. Il faut placer un plein jour, rideau clair pour filtrer les rayons qui peuvent brûler le feuillage.

 

Floraison

La chaleur, de bons arrosages et l'apport régulier d'engrais approprié et la quantité de lumière aident à faire fleurir, mais n'allez surtout pas doubler la dose d'engrais dans l'espoir de les faire fleurir plus vite. Les racines pourraient brûler.

 

Entretien du feuillage

J'ai remarqué sur vos photos que le feuillage semble poussiéreux. Les plantes respirent par leur feuillage. Il est donc tout aussi important de bien les nettoyer. Je vous suggère de vous procurer un pinceau de maquillage pour les joues. Ce sont des pinceaux à poils extrêmement doux et souples. Passez le pinceau en partant du fond de la feuille vers l'extérieur, dans le sens des poils de la feuille. Ceci devrait aussi aider à conserver une bonne santé à votre plante.

 

Le 13-11-14 à 22:11, Diane a écrit :

SUJET - Arrosage

Question :

J'ai deux violettes africaines rampantes, et ils ont de la lumière naturelle du matin à midi le soleil plombe sur mes plantes et ensuite c'est de l'ombre. Mon problème c'est que les feuilles sont en train de sécher, pas toutes, mais une bonne majorité. Je les arrose aux 2 semaines l'hiver et l'été au semaine si besoin. Quel est mon problème?

Réponse :

Si je comprends bien, vos plantes sont en plein soleil direct, sans protection au moins une demi-journée.

 

La violette africaine a besoin de beaucoup de lumière, mais jamais de soleil direct. Si vous cultivez sous lumière artificielle, un plein jour suffit pour filtrer les rayons du soleil et pour éviter les brûlures et le dessèchement.

 

Pour ce qui est des arrosages, si vos plantes sont en plein soleil et que vous les arrosez seulement aux 2 semaines, ça n'est probablement pas suffisant. Encore là, ça dépend de la grosseur du contenant. Logiquement, plus le contenant est petit, plus le terreau s'assèche vite et dans le cas contraire, plus le contenant est grand, plus il faudra de temps pour que le terreau devienne sec.

 

Comme je le mentionne dans mon livre, les plantes ont des besoins en eau, en air, en sol et en nutriments. Il n'est pas recommandé d'arroser ses plantes en suivant un horaire bien déterminé puisque le besoin en arrosage dépend de l'environnement. Plus il fait chaud, plus le besoin en eau augmente. Et quand il fait frais et humide, le besoin est moins grand.

 

Le rempotage est aussi très important. Les violettes africaines ont besoin d'être changées de terreau en général tous les 6 ou 8 mois. Après cette période, le sol ne contient plus d'éléments nutritifs. Même si vous donnez de l'engrais régulièrement, les éléments nutritifs dans le sol manqueront toujours tant que le sol n'aura pas été changé.

 

J'espère avoir répondu à vos questions.

Bonne culture.

 

Le 10-04-14 à 21:15, Nancy et Martin ont écrit :

 

SUJET - L'éclairage

Le 14-04-12 à 19:54, Ginette a écrit :

SUJET - Le mildiou

Question :

Je cultive sous néon depuis environ 20 ans. J'en ai 25-30.

1ère question: y a-t-il une société de viol. afric. à Laval

2e: mes fleurs font souvent du Mildiou. Pourquoi? J'habite un condo au 3e étage depuis 4 ans, avant j'étais dans un bungalow et elles étaient dans un entre-sol et j'avais le même problème. Il va de s'en dire que je les ai toutes refaites lors du déménagment. Merci

Réponse:

Pour répondre à votre première question, il n'y a pas de club de violettes africaines à Laval. Le plus près de chez vous est la Société des Saintpaulia de Montréal. Ils se réunissent au Jardin botanique de Montréal. Voici le lien vers leur site Internet où vous pourrez trouver toutes les informations concernant leurs activités.

http://www.saintpaulia-montreal.com/activites/

 

Pour ce qui est de votre deuxième question, le mildiou est un champignon qui se développe dans un environnement humide. Plusieurs facteurs sont à considérer. La température ambiante de la pièce où se trouvent les plantes, le taux d'humidité et les arrosages.

 

La température idéale pour les violettes africaines se situe le jour entre 75 et 78 °F. La nuit entre 68-70 °F.

 

Le taux d'humidité peut aller jusqu'à 50%. Lorsque c'est plus élevé, vous devez augmenter suffisamment l'aération de la pièce pour éviter la formation de champignon sur le sol et sur le feuillage.

 

L'arrosage est le problème majeur chez les personnes qui cultivent les violettes africaines. Généralement, les gens arrosent trop, ce qui fait que le terreau est détrempé et non simplement humide comme le requière la violette. Cette plante au système radiculaire fragile a besoin d'un bon système de drainage, donc un bon terreau léger et des contenants appropriés. Les tablettes ne doivent pas non plus être surchargées de plantes. Il doit y avoir suffisamment de place entre les plantes pour que l'air circule bien. Un air stagnant accompagner d'un taux d'humidité élevé peut provoquer du mildiou.

 

Donc je vous suggère dans un premier temps d'ajouter ou d'augmenter l'aération dans la pièce.

 

En deuxième lieu, vérifier vos arrosages pour qu'ils ne soient pas trop généreux. Le sol doit être constamment humide, mais non détrempé.

 

Troisièmement, utiliser des contenants en plastique et non en céramique qui retient l'eau et l'humidité trop longtemps. Éviter également les contenants double pot vendu sur le marché où l'eau reste au fond plusieurs heures, voir même plusieurs jours. Ce qui augmente de beaucoup les risques de voir apparaître les problèmes de moisissures.

 

Quatrièmement, veillez à ce que vos plantes aient de l'espace entre elles pour une bonne circulation d'air.

 

Cinquièmement, veillez aussi à utiliser un terreau léger. Lorsque vous rempotez, ne pressez pas trop la terre sur les racines.

 

Vous pouvez utiliser du Lysol pour enrayer votre problème actuel. Vaporiser vos plantes à une certaine distance tout en veillant à ne pas produire de gouttelettes sur les feuilles.

 

Vous mentionnez aussi que vous avez refait toutes vos plantes lors de votre déménagement il y a 4 ans. Si vous n'avez pas rempoté vos plantes depuis ces 4 dernières années, il est grand temps de le faire.

 

Le rempotage est souvent négligé. Pourtant il est un élément important dans la croissance saine des plantes. Chez les violettes africaines, les plantes standards doivent être rempotées aux 6 mois et les variétés plus petites doivent l'être aux 3 ou 4 mois. La raison en est simple. C'est qu'après cette période, le sol a perdu tous ces éléments nutritifs et même en employant des engrais régulièrement, vous ne pourrez pas fournir à vos plantes ce qu'elles trouvent normalement dans le sol.

 

Le 12-09-11 à 09:12, Mélanie a écrit :

SUJET : L'hybridation - ADN et variations dans la génétique des fleurs du Saintpaulia

Question :

J'ai lu dans une revue spécialisée que les pétales du saintpaulia avaient la capacité de changer de couleur. Savez-vous s'il existe un pigment spécifique responsable de cette variations? Cette variation est-elle exclusivment lié au programme génétique contenu dans l'adn ou la couleur peut-elle varier en fonction de facteurs externes comme la qualité du sol?

Réponse :

 Je ne suis pas experte en génétique, mais ce que j'ai lu de mon côté et constaté après plus de 18 ans de culture c'est que l'emploi de différent type de néons (Verilux, GrosLux, Warm White, Cool White) peut influencer la densité de la couleur des fleurs, mais pas au point de les changer radicalement. Je n'ai encore jamais vu une transformation radicale causée par le type de sol ou tout autre élément de culture, du moins dans mon environnement. Ceci dit, comme mes connaissances en génétique sont très limitées, il n'est peut-être pas impossible que le phénomène se produise pour des raisons très précises en relation avec tout élément de culture, mais comme j'ai mentionné plus tôt, je n'en ai jamais constaté chez moi. Par contre, cette transformation dont vous semblez parler [...changer de couleur.], donc ce que je comprends, un changement radical et non simplement une altération, serait plutôt reliée au phénomène de la mutation génétique. Elle peut être reliée à plusieurs facteurs, dont les gênes des parents ou grands-parents qui remontent quelquefois à la surface, même après quelques années de stabilité. On peut constater ce phénomène dès la première génération quand on effectue un croisement. Les différents résultats obtenus nous montrent bien à quel point les variantes de la lignée génétique des parents respectifs des deux plantes que l'on a utilisées sont vastes.

 

Si vous allez à la page de mon site Hybridation au bas de la page, j'ai placé quelques photos de différentes fleurs obtenues lors d'un croisement. On peut voir très clairement que les couleurs sont différentes, mais aussi la forme et les types de fleurs sont aussi très variés (simple, semi-double, rose 2 tons, fuchsia, pourpre foncé et même d'un blanc rosé aux pointes du haut beige). J'ai même eu dans ce croisement une fausse chimère (3e photo en partant de la gauche). Le seul trait génétique dans ce croisement qui se retrouve sur toutes les fleurs est le « type pensée » (fleur avec 5 lobes, 2 petits en haut et 3 plus gros en bas). Toutes les plantes de ce croisement possèdent également un feuillage panaché parce que la plante « mère » était de ce type de feuillage. Le plant « père » possédait des fleurs doubles pourpres et la plante « mère » avait des fleurs simples à semi-double rose moyen à bordure blanche. Je n'ai eu aucune fleur avec bordure geneva. Les fleurs avec la couleur blanche rosée aux pointes du haut beige obtenues sur deux plantes seulement provient sans doute d'un des parents ou même des grands-parents de la plante « mère » qui possèdent les fleurs pâles dans ce croisement. Malheureusement, sans les informations sur la lignée des deux parents utilisés, il nous est impossible de confirmer la provenance de certaines caractéristiques particulières qui apparaissent sur seulement un ou deux plants lors d'un croisement. On ne peut que spéculer.

 

15 septembre 2011